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Página:Antologia Poesia Femenina Argentina.djvu/124

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124 ANTOLOGÍA DE LA POESÍA FEMENINA ARGENTINA

Elle dort a V'abri des vivantes dentelles,

Des tapis, des rideaux par Dieu méme tissés; Elle berce son réve en paix sous les ombrelles Que des arbres géants dressent entrelacés,

—Si tu m'apparaissais sous ces tentes de feuilles M'offrant avec ton coeur un amour infini,

Si tu disais: “O bois qui doucement m'accueilles,

Je veux pour elle et moi batir dans l'ombre un nid!”

Apaise-toi, mon réve, ó mon amour, repose!

Car ces soirs sont trop beaux de douceur et de paix... Si Von venait soudain ajouter quelque chose,

L'áme n'y tiendrait plus: elle s'envolerait!

San Bernardino (Paraguay).

JE T'AIME...

Je t'aime comme on aime alors qu'on va mourir, Avec ma paix profonde, avec mon souvenir,

Avec tous mes regrets et mon áme á venir.

... Et puis, ce long regard de tristesse adoucie

Que Yon pose en mourant sur ceux qui sont en viel

Je faime comme on aime alors qu'on va mourir; Car malgré le Printemps, la Santé, la Jeunesse, L'Amour comme la Mort peut donner la Sagesse, Avec les yeux quíon a pres de l'Eternité:

... Et c'est ainsi t'aimer en toute vérité.

Puisque je dois mourir, que sont quelques années? Je t'aime avec autant de tendresse avouée,

(Et ce besoin ardent de choyer, de bénir!)

Avec autant de force et d'espérance ailée,

Avec autant d'emoi, que si j'allais mourir.