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Página:Antologia Poesia Femenina Argentina.djvu/123

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DELFINA BUNGE DE GÁLVEZ 125

Amour profondement caché, toujours le méme, Oú tu reconnaítras le Mystére supréme

Qui rend l'áme sereine, un jour, devant la Mort! (Pour la vaincre, l' Amour n'est il pas assez fort?) Aussi je 'aimerai, jusqu'au dernier soupir,

Comme si je vivais pour ne jamais mourir...

JE SAIS D'UN PRINTEMPS...

Je connus un Printemps tout á fait printanier, Parfumé de jasmins et de lys et de roses,

Orné de pleine lune et des plus belles choses,

Un Printemps d'áme blanche et de coeur printanier.

Je connus un amour tout a fait printanier,

Plein de vers, de chansons, de missives, de charmes, De réves, de regards et des plus douces larmes;

Je connus au Printemps un amour printanier.

Maintenant je connais un étrange Printemps

Qui fleurit dans mon áme et lui donne l'extase;

ll a fait de mon coeur un soleil dans un vase

En cristal merveilleux... Je connais un Printemps...

Ce Printemps reverdit mon amour printanier;

Son jardin est inmense et ses fleurs sont des astres; L'Amour régne et ne craint plus lá-haut les désastres; Cet Amour reverdit mon amour printanier.

C'est un Amour mystique et toujours printanier, (Donnez-moi ce Printemps, ó Divin Jardinier!)

De bienheureuses fleurs et de divines flammes

Que Dieu séme et cultive aux jardins de nos ámes!

—Oh, je sais d'un Printemps á jamais printanier...