Vida y escritos del Dr. José Rizal/Segunda época, III

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Vida y escritos del Dr. José Rizal
Edición Ilustrada con Fotograbados (1907) de Wenceslao Retana
Segunda época, III
Nota: Se respeta la ortografía original de la época
III


De la estancia de Rizal en París apenas se sabe otra cosa sino que allí se dedicó á la especialidad de las enfermedades de la vista al lado del notable oftalmólogo M. Wecker[1]. Mas no fué esto lo único que le llevara á residir en la gran capital, no sin razón llamada «el cerebro del mundo»; Rizal deseaba á toda costa perfeccionarse en la lengua francesa, y lo consiguió, hasta el punto de que en francés escribía con igual facilidad que en castellano; y en su afán de ejercitarse, tradujo del alemán al francés, de lo que hay alguna muestra en su cuaderno de Clínica[2]. Al propio tiempo continuaba estudiando el inglés y el alemán, sobre todo este último, y, ateniéndonos á su propia confesión[3], en París prosiguió la redacción de la novela que había de darle extraordinaria fama.

A principios de 1886 pasó á Alemania; no se internó mucho en el Imperio: no pasó del territorio de Baden, en cuya ciudad de Heidelberg —por donde corre el Néckar, afluente del Rhin— se estableció. Su principal objeto era dominar el idioma; pero no por eso dejó la oftalmología, que siguió practicando, es de suponer que con el doctor Galezowsky[4]. En dicho punto, y probablemente á poco de llegar, inició su correspondencia con el sabio etnógrafo y eminente filipinista Prof. F. Blumentritt[5], de Leitmeritz (Bohemia), á quien debió de ser dirigida la siguiente crónica, de la cual se halla el borrador en el cuaderno de Clinica[6]:

«MADRID. — Mon cher ami: Quand d'un pays du nord de l'Europe on voudra vous parler de l'Espagne, vous n'entendrez que des regrets, des louanges pour le beau ciel azuré, la brise parfumée et saturée, les belles femmes aux yeux noirs, profonds et ardents, avec leur mantille et leur éventail, toujours gracieuses, toujours pleines de fen, d'amour, de jalousie et quelquefois de vengeance. Cela est vrai, parce qu'on parle toujours de ce qu'on a perdu, de ce qu'on ne voit plus; on regrette, on convoite toujours le bien d'autrui. Il n'est que bien vrai que le ciel de l'Espagne est d'un azur limpide, même en hiver quand il fait horriblement froid; que la brise est parfumée, surtout à Valence, en Andalousie, seulement le parfum n'est pas toujours exquis ou agréable; il est aussi vrai que les femmes son belles, passionnées, d'un esprit naïf, naturel et piquant, nées pour aimer, vivant pour l'amour, et mourant pour avoir aimé, cela est vrai; on remarque tout cela quand on est au milieu d'un pays couvert de neige; quand on n'entend qu'un langage dur, rude, déchirant pour l'ouïe; quand on sent le froid vous pénétrer jusqu'au moelles des os; quand on voit des jeunes filles grandes, blondes, belles, mais sérieuses, sans un sourire aux lèvres, sans une étincelle aux pupiles, marchant à peu près comme les hommes de ce pas rapide, pressé, allant aux affaires ou à la fabrique. Mais auprès de cette poésie de la Nature, qui crée la rose à la tige épineuse, les plus belles fleurs au parfum envenimé pour celui qui osera l'aspier, seduit de leur belles couleurs, vous trouverez aussi en Espagne des choses qui vous feront regreter les pays du Nord quand vous serez là-bas. Je ne vous parlerai de ces contrées d'Andalousie que je ne connais que très peu, parce que je n'y ai passé que quelques jours: si j'osais décrire leur climat et leurs mœurs, je craindrais de ne dire que des sottises, des exagerations ou des faits exceptionnels[7]. J'aimerais mieux vous parler de Madrid, où j'ai séjourné longtemps et dont les mœurs, le climat, les histoires secrètes ou publiques je crois connaître un peu, du moins du temps où j'y étais.

Madrid est une ville des plus riantes du monde, qui participe au même temps de l'esprit de l'Europe et de l'Orient, qui accepte la régularité, la convenance, le bon ton qui viennent de l'Europe civilisée, sans dédaigner, sans repousser les brillantes couleurs, les vives passions, les mœurs primitives des tribus de l'Afrique, des arabes chevaleresques dont les traces sont encore à reconnaître partout, dans le type, dans les sentiments, dans les préjugés, même dans les lois. Ce qui vous frappera toujours en venant de l'étranger, c'est l'animation, les brillantes couleurs, et quelqu'allure sans façon que vous trouverez dans les rues. Vous verrez des linges sales ornant les balcons comme des drapeaux de famille: ce sont les blanchisseuses qui saisissent l'occasion pour étaler devant le public le secret de toilettes et d'habillements de leurs maîtres. Mais ne marchez pas, la tête haute, regardant aux balcons pour admirer les jeunes filles qui les couronnent au milieu des fleurs et des plantes grimpantes, parce que vous courez le danger de marcher sur quelque chose qui vous obligera à changer de bottes. Prenez garde; si quelqu'un vous approche pour vous demander des renseignements, ne dîtes pas que vous êtes étranger: cela pourrait vous faire un mauvais jeu; on tâchera de vous tromper en imaginant mille pièges et difficilement les étrangers y échappent. Ne vous adressez point aux sergents de ville pour apprendre quelque chose; c'est une peine inutile, ce sont des mots perdus: ils vous répondront tranquillement qu'ils ne le savent, qu'ils viennent d'entrer hier au service; mais vous les pressez en donnant quelques explications dans l'espoir de vous servir de leurs connaissances, ils vous donneront un labyrinthe qu'eux mêmes ne comprennent non plus.

La plus belle chose de Madrid c'est la bourgeoisie; elle est aimable, distinguée, illustrée, franche, digne, hospitalière, et chevaleresque. Elle est aussi un peu aristocratique dans ses goûts; elle aime les rois, les titres, les dignités, tout en restant républicaine; elle se moque des curés, des prêtres; elle ne pratique pas beaucoup, mais elle est toujours catholique, a en horreur les protestants, les juifs et les librepenseurs. Elle est toujours fière de l'histoire de son pays, elle le croit le meilleur qui existe au monde; mais aussitôt qu'elle entend parler de quelque crime ou faute commisse par ses compatriotes, elle se met à crier: voilà ! nous sommes encore des sauvages, nous sommes des vandales, nous avons encore du sang africain, etc.

Le vrai madrilène disparaît de jour en jour; il n'en reste que le bas peuple, la canaille qui est la boue, la fange de Madrid. Toutes les fois que je pense à cette société, je m'imagine le bas peuple comme un fumier, la bourgeoisie comme la fleur qui croît sur le terrain enfumé. L'aristocratie se divise en deux classes: la vieille et la nouvelle. La vieille est encore un peu fière, mais c'est une fierté d'écume: elle disparaît aussitôt qu'on y touche. La nouvelle c'est le terme moyen conduisant de la bourgeoisie à la vieille aristocratie: il est bien difficile d'en définir les limites: elle est aimable, quelque fois un peu ridicule pour se donner les apparences qu'elle n'a pas et pour prétendre cacher la nouveauté de ses écussons, forgés avant hier.

Le climat de Madrid est horrible; on ne sait pas au matin s'il fera froid ou chaud à midi; le Guadarrama, qui est à la côté, y envoie un vent qui cause beaucoup de pneumonies. Les maisons sont mal bâties, le plancher est en briques; on trouve une ou deux cheminées dans la maison, ce qui fait grelotter en hiver et prendre des rhumatismes. Heureusement, on passe la vie dans les cafés et restaurants, où l'on parle de politique, de taureaux, on discute, on dispute, on crie, on rit, on se bat sans être sûr des motifs ou des causes des divergences d'opinion. Il y a encore beaucoup à dire de Madrid, mais je n'ai plus le temps d'en parler.» [Heidelberg, 1886.]

La crónica, por llamarla así, á pesar de su carácter intimo, es bastante más benévola que muchas de las escritas por extranjeros con destino á la publicidad.

El medio ambiente germánico le impresionó á Rizal sobremanera: acentuó su romanticismo; afirmó su propensión al Librepensamiento (obligándole á retocar, cercenar y modificar conceptos en su novela en preparación Noli me tángere), y exacerbó su mal, ya crónico en él, de la nostalgia, que sintió, como se ha visto, desde el día en que salió de su país. Ni un momento dejaba de suspirar por Filipinas, su amada remota patria, y en pocas composiciones, quizás en ninguna otra, lo manifiesta con más intensidad que en la poética fechada en Heidelberg á 22 de Abril de 1886; la firmó con el pseudónimo Laón Laán, y no estaba destinada á que viera la luz pública; escribióla para los suyos solamente. Hela aquí:


Á LAS FLORES DE HEIDELBERG[8]
 

 

¡Id á mi patria, id, extranjeras flores,
sembradas del viajero en el camino,
y bajo su azul cielo,
que guarda mis amores,
contad del peregrino
la fe que alienta por su patrio suelo!
Id y decid… decid que cuando el alba
vuestro cáliz abrió por vez primera
cabe el Néckar helado,
le visteis silencioso á vuestro lado
pensando en su constante primavera.
Decid que cuando el alba,
que roba vuestro aroma,
cantos de amor jugando os susurraba,
él también murmuraba
cantos de amor en su natal idioma;
que cuando el sol la cumbre
del Kœnigsthul en la mañana dora,
y con su tibia lumbre
anima el valle, el bosque y la espesura,
¡saluda á ese sol, aún en su aurora,
al que en su patria en el cenit fulgura!

Y contad aquel día,
cuando os cogía al borde del sendero,
entre las ruinas del feudal castillo,
orilla al Néckar, ó à la selva umbria.
Contad lo que os decía,
cuando, con gran cuidado,
entre las páginas de un libro usado
vuestras flexibles hojas oprimía.
Llevad, llevad, ¡oh flores!,
amor á mis amores,
paz á mi país y à su fecunda tierra,
fe á sus hombres, virtud á sus mujeres,
salud á dulces séres
que el paternal, sagrado hogar encierra…
Cuando toquéis la playa,
el beso que os imprimo
depositadlo en alas de la brisa,
por que con ella vaya
y bese cuanto adoro, amo y estimo.
Mas ¡ay! llegaréis, flores,
conservaréis quizás vuestros colores,
pero lejos del patrio, heroico suelo
á quien debéis la vida;
que aroma es alma, y no abandona el cielo,
cuya luz viera en su nacer, ni olvida.

Llegó el verano. Rizal ansiaba, es de presumir, dedicar más tiempo á su novela y á la vez hacer vida de campo, para tonificarse, después de años enteros de vida fatigosa en las ciudades, y se trasladó, de la que baña el Néckar, al pueblecito de Wilhelmsdorf, situado en la pintoresca sierra de Odenwad, al norte de Heidelberg. No se sabe á punto fijo la fecha de este traslado; pero debió de ser después del 14 de Julio, porque en ese día está fechado un curioso documento que, traducido, dice así; es del Club de Ajedrecistas de Alemania[9]:

«Sr. José Rizal, estudiante de Derecho.

Nos tomamos la libertad de participarle que desde hoy ha sido usted admitido como socio de este Club. Suplicamos á V. se sirva concurrir puntualmente á su reunión.

Heidelberg-den 14 Julio 1886. — F. Zeferenz, E. Arnirum.»

Nótese la frase estudiante de Derecho. ¿No será una equivocación? Porque hasta la fecha, nadie, que sepamos, ha comprobado que Rizal cursase esa carrera en Alemania. Cabe en lo posible, sin embargo, que se matriculara en alguna asignatura. A la verdad, parece extraño que se llame estudiante de Derecho á quien no lo estudiaba.

De su vida en Wilhelmsdorf ha dado algunas noticias la revista de Leipzig Illustrierte Zeitung[10]. Pero son más curiosas y de mayor alcance las que da el propio Rizal en su mencionada carta escrita desde su destierro de Dapitan al P. Pablo Pastells; acusábale éste de «protestante», alemanizado, etc., en una correspondencia reservada que mantuvieron[11], y replicaba Rizal:

«El vulgo, cuando se encuentra con algo que le sorprende y no tiene paciencia ni sangre fría para analizarlo, lo atribuye inmediatamente á las causas que más le preocupan[12]: si es bueno, á espíritus amigos, y si es malo, á enemigos. En la Edad Media todo lo malo era obra del Diablo, y todo lo bueno de Dios ó de sus santos: los franceses de hoy ven en todo revés la mano alemana, y así de lo demás.

»Sin embargo, en honor de la verdad diré que al corregir mi obra en Alemania la he retocado mucho y reducido más; pero también la he templado los arranques, suavizando muchas frases y reduciendo muchas cosas á más justas proporciones á medida que adquiría más amplia visión de las cosas vistas desde lejos, á medida que mi imaginación se enfriaba en medio de la calma peculiar de aquel pueblo. … Con todo, no niego que no haya podido influir en mí el medio en que vivía, sobre todo al recordar mi patria en medio de aquel pueblo libre, trabajador, estudioso, bien administrado, lleno de confianza en su porvenir y dueño de sus destinos.

»En cuanto á ser protestante… Si V. R. supiera lo que he perdido por no declararme conforme con las ideas protestantes, no diría semejante cosa. A no respetar yo siempre la idea religiosa, á tener para mí la religión por una ciencia de conveniencias ó por un arte de pasarlo bien en esta vida, en vez de ser un pobre deportado, sería ahora rico, libre y me vería colmado de honores… Hubiese V. R. oído mis discusiones con un cura protestante, en los largos crepúsculos de verano, ¡allá en las soledades de Odenwald! Allá, en conversación pausada y fría, teniendo la palabra libre, hablábamos de nuestras respectivas creencias, de la moralidad de los pueblos y de la influencia en ellos de sus respectivos credos[13]. Un gran respeto á la buena fe del adversario y á las ideas más opuestas, que la diversidad de raza, educación y edad tenían necesariamente que hacer surgir, nos conducía casi siempre á la conclusión de que las religiones, cualesquiera que fuesen, no deben de hacer de los hombres enemigos unos de otros, sino hermanos y bien hermanos[14]. De estas conferencias, que se repetían casi todos los días por espacio de más de tres meses, no creo haber sacado otra cosa, si mi criterio no me engaña, que un profundo respeto á toda idea sinceramente concebida y con convicción practicada. Casi todos los meses venía allí á visitarle un cura católico de un pueblecito de las orillas del Rhin, y este cura, íntimo amigo del protestante, me daba ejemplo de esta fraternidad cristiana. Se consideraban como dos servidores de un mismo Dios, y en vez de pasar el tiempo riñendo entre sí, cumplía cada cual con su deber, dejando á su Señor el juzgar después sobre quién mejor ha interpretado su voluntad.

¡Qué censura tan hábil de la intransigencia del clero español!

Concluyó el verano: Rizal volvió á Heidelberg, y muy poco después estaba ya en Leipzig, en el riñón de Alemania, y precisamente la metrópoli del mundo de los editores y libreros. ¿Qué pensaría al desfilar por delante de las librerías de Brockaus, Hiersemann y tantas otras, en cualquiera de las cuales hay muchos más libros de importancia que los que existían en las librerías, casas particulares, conventos, etc., todo ello reunido, del Archipiélago filipino? Fácil es imaginarse las tristes reflexiones que se haría.… En Leipzig continuó practicando la oftalmología, según Blumentritt[15], y allí mismo, según otra versión[16], practicó además el honroso oficio de tipógrafo. Parece ser que pasaba en aquella sazón grandes apuros pecuniarios; su familia le mandaba cada vez menos dinero, y, según esa versión, Rizal vióse obligado á consagrar diariamente unas horas á la tipografía en una de las varias casas editoriales que en Leipzig se dedican á la publicación de obras en castellano. Con su inteligencia y su maña (peculiar de todas las razas filipinas), no es aventurado suponer que, si llegó á ser tipógrafo, aprendiera el oficio en pocos días, y así se ayudó á vivir, hasta primeros de 1887, en que se trasladó á Berlín, acaso porque recibiera los anhelados recursos.

Allí trató á verdaderas celebridades; merecen citarse: el Doctor Virchow, que le hizo miembro de la Sociedad Antropológica berlinesa; el Dr. F. Jagor, gran naturalista y viajero, cuya obra Reisen in den Philippinen (Berlín, 1873), traducida al inglés y al castellano, es la mejor que en su género registra la bibliografía filipina; el Doctor Joest, insigne geógrafo, y el Dr. Schülzer, de cuya clínica quirúrgica fué ayudante. A nadie, ni aun al mismo Prof. Blumentritt, á quien no trataba personalmente, pero con quien había simpatizado mucho, dijo una sola palabra acerca de la novela que tenía preparada, hasta después que fué impresa. Fechó la dedicatoria en «Europa, 1886»; pero hasta Marzo del 87 no comenzó á circular. Hízola imprimir en la más barata de las imprentas que existen en Alemania: la que posee en Berlín la Asociación fundada por la señora Lette[17]. La edición, de dos mil ejemplares, fué costeada por el médico filipino D. Máximo Viola[18]. La dedicatoria de la novela, que intituló Noli me tángere, dice así[19]:

«Á mi Patria. — Registrase en la historia de los padecimientos humanos un cancer de un caracter tan maligno que el menor contacto le irrita y despierta en él agudísimos dolores. Pues bien, cuantas veces en medio de las civilizaciones modernas he querido evocarte, ya para acompañarme de tus recuerdos, ya para compararte con otros países, tantas veces se me presentó tu querida imagen con un cancer social parecido.

»Deseando tu salud que es la nuestra, y buscando el mejor tratamiento, haré contigo lo que con sus enfermos los antiguos: exponíanlos en las gradas del templo, para que cada persona que viniese de invocar á la Divinidad les propusiese un remedio.

»Y á este fin, trataré de reproducir fielmente tu estado sin contemplaciones; levantaré parte del velo que encubre el mal, sacrificando á la verdad todo, hasta el mismo amor propio, pues, como hijo tuyo, adolezco también de tus defectos y flaquezas. — El Autor

Veamos el libro, el Nuevo Evangelio, la Nueva Biblia del pueblo filipino, como muchos le han llamado.

El eje de la acción, el protagonista, Juan Crisóstomo Ibarra, es un joven filipino con alguna, muy poca sangre española; tanto más interesante, cuanto que, como ya queda indicado, sustenta las mismas ideas que sustentara Rizal: relatados los hechos que más afectan á Ibarra, se sabrá con bastante exactitud el argumento de la obra, y, por lo tanto, sus tendencias.

Conocemos por primera vez á D. Juan Crisóstomo Ibarra, mozo gallardo, en una reunión seguida de un banquete que, en honor de dicho joven, daba «á fines de Octubre» el rico vecino de Binondo (arrabal de Manila) D. Santiago de los Santos, más conocido por Capitán Tiago, ex gobernadorcillo del pueblo de San Diego (La Laguna), de donde aquél era natural. Cuando la espaciosa sala se hallaba rebosante de «parásitos», casi todos españoles, llegó el héroe de la fiesta, que fué presentado por Tiago en estos términos:

«—¡Tengo el honor de presentar á Vs. á D. Crisóstomo Ibarra, hijo de mi difunto amigo!… el Señor acaba de llegar de Europa y he ido á recibirle.

»A este nombre, se oyeron algunas exclamaciones; el teniente (de infantería Sr. Guevara) se olvidó de saludar al dueño de la casa; acercose al joven y le examinó de piés á cabeza. Este, entonces, cambiaba las frases de costumbre con todo el grupo; no parecía presentar otra cosa de particular que su traje negro en medio de aquella sala. Su aventajada estatura, sus facciones, sus movimientos respiraban, no obstante, ese perfume de una sana juventud en que tanto el cuerpo como el alma se han cultivado á la par. Leíanse en su rostro, franco y alegre, algunas ligeras huellas de la sangre española al través de un hermoso color moreno, algo rosado en las mejillas, efecto tal vez de su permanencia en los países fríos.»

Entre los contertulios figuraba el P. Dámaso, franciscano, párroco que había sido de San Diego, y de quien Ibarra se acordaba perfectamente, aun después de los siete ú ocho años que había permanecido fuera de Filipinas. Ibarra le saludó con toda cortesía; pero el buen franciscano, por toda respuesta, le espetó una andanada que le dejó confuso. Hombre de mundo y bien educado, Ibarra disimuló y fuése hacia un grupo de «ciudadanos», «compatriotas» suyos, para él desconocidos, y se presentó á ellos valiéndose de una fórmula social muy usada en Alemania; y dió al olvido, es de suponer, la andanada del fraile franciscano. Llegada la hora de la cena, siéntanse todos á la mesa, menos el anfitrión, Capitán Tiago; encárgase el domínico Fr. Sibyla de distribuír la tinola, y «sea por descuido ú otra cosa, al P. Dámaso le tocó el plato donde entre mucha calabaza y caldo nadaban un cuello desnudo y una ala dura de gallina, mientras los otros comían piernas y pechugas, principalmente Ibarra á quien le cupieron en suerte los menudillos. El franciscano vió todo, machacó los calabacines, tomó un poco de caldo, dejó caer la cuchara con ruido, y empujó bruscamente el plato hácia delante.»

Menos mal que de todos los demás platos se atracó su reverencia; comía mucho y de prisa, y así que no habló hasta llegar á los postres. Durante la cena, menudearon las preguntas dirigidas á Ibarra, sobre todo por españoles, los cuales, en rigor, dijeron bastantes necedades: Ibarra contestó siempre con la mayor finura, y esto le llevó á hablar del extranjero; dijo que España era «su segunda patria», etc., y habría continuado disertando con su amabilidad habitual, si no hubiese sido por el efecto que le causó otra andanada del P. Dámaso:

«—Y no has visto más que eso?… ¡No valía la pena de malgastar tu fortuna para saber tan poca cosa: cualquier bata de la escuela lo sabe!»

Pero Ibarra no perdió la serenidad; con la mayor sencillez trató de cohonestar los efectos de la grosería del fraile franciscano:

«—Señores (dijo) no se extrañen Vs. de la familiaridad con que me trata nuestro antiguo cura; así me trataba cuando niño, pues para Su Reverencia en vano pasan los años; pero, se lo agradezco porque me recuerda al vivo aquellos días, cuando S. R. visitaba frecuentemente nuestra casa y honraba la mesa de mi padre. [Y, levantándose, añadió:] Vs. me permitirán que me retire, porque, acabado de llegar y teniendo que partir mañana mismo, quédanme muchos negocios por evacuar. Lo principal de la cena ha terminado y yo tomo poco vino y apenas pruebo licores. ¡Señores, todo sea por España y Filipinas!»

Y aunque le atajó Capitán Tiago para decirle en voz baja:— «¡No se vaya V.!… Ya llegará María Clara: ha ido á sacarla Isabel. Vendrá el nuevo cura de su pueblo, que es un santo», —Ibarra salió á prisa, amostazado, y detrás salió el teniente Guevara; dióle alcance, y le contó una historia, la de la muerte de D. Rafael Ibarra, padre de Crisóstomo. Era D. Rafael hijo de tagala y de un mestizo español. Muertos sus padres, dedicóse á los negocios, y se hizo rico. Tenía talento, era honrado, filántropo y algo librepensador. Feliz vivía con su hijo único; hasta que un día, preocupado por el porvenir del chico, decidió mandarlo á Europa para que aquí aprendiera «la ciencia de la vida», cosa que su patria «no podía darle», á fin de «serle un día útil» (á su patria). El viaje de Crisóstomo indignó al cura párroco, Fr. Dámaso, amigo, muy amigo hasta entonces de D. Rafael Ibarra. Anduvo el tiempo; en cierta ocasión recorría el pueblo de San Diego un ex artillero peninsular muy bruto, y tan ignorante que no sabía leer, el cual exigía á garrotazo limpio la cuota del impuesto de carros y caballos, del que era delegado por el contratista; y como aconteciese que los chicos de la calle se rieran de aquel pedazo de bárbaro, éste perdió la paciencia y «arrojó» el bastón á uno de los chicos, y lo derribó. «Por desgracia» pasaba D. Rafael por el lugar del suceso; y al ver lo ocurrido, dió un golpe al ex artillero, con tan mala fortuna, que el recaudador murió á consecuencia del golpe. El Sr. Ibarra fué á la cárcel. Sus amigos le abandonaron… Y murió de mala manera, en la prisión, el que tanto se había distinguido por su filantropía. ¿Por qué le abandonaron? Porque no oía misa («¡hereje!»); porque estaba subscripto á El Correo de Ultramar, de Madrid («¡filibustero!»), y porque tenía un hijo educándose en Europa («¡progresista!»)[20]

Al oir la relación del «anciano militar», Crisóstomo se indignó, siquiera lo disimulase. Dió las gracias á Guevara, y se separaron. El joven filipino se fué á la fonda. Y allí, en su cuarto, echóse á divagar sobre las impresiones recibidas: su padre había muerto en la cárcel; el P. Dámaso acababa de menospreciarle con reiterada grosería, durante la cena… Ibarra pasó una noche cruel. Entraba con mala estrella en Manila, al cabo de algunos años de ausencia.

A la mañana siguiente se fué á ver á María Clara; ambos se habían amado siendo niños. Ella se emocionó. «¿Qué se dijeron aquellas dos almas, qué se comunicaron con ese lenguaje de los ojos, más perfecto que el de los labios, lenguaje dado al alma para que no turbe el éxtasis del sentimiento?»… Pasadas las primeras emociones, establécese franca y jovial comunicación. María Clara le recordó una escena campestre, en la que ambos fueron protagonistas.

«—De vuelta al pueblo y ardiendo mucho el sol (le dice) cogí hojas de salvia que crecía á orillas del camino, te las dí para que las pusieses dentro de tu sombrero y no tuvieses dolor de cabeza. Sonreiste, entonces te cogí de la mano é hicimos las paces.

»Ibarra se sonrió de felicidad, abrió su cartera y sacó un papel dentro del cual había envueltas unas hojas negruzcas secas y aromáticas. «—¡Tus hojas de salvia!, contestó él á su mirada; esto es todo lo que me has dado.»

»Ella á su vez sacó rápidamente de su seno una bolsita de raso blanco. «—¡Pa!, dijo ella dándole una palmada en la mano; no se permite tocar: es una carta de despedida.»

Ibarra sufrió al verla, porque le evocó el recuerdo de su padre… Lo que no podía presumir era que esa carta por él escrita, siendo un niño, había de servir más tarde como prueba de su filibusterismo. Ibarra se despidió de Clara y marchóse al pueblo de San Diego, su cuna, de donde hacía siete años que faltaba. Sigámosle.

Precisamente era el día de Todos los Santos: Crisóstomo juzgó un deber sagrado visitar cuando antes la tumba de su padre. Fuése, pues, al cementerio; y allí supo, con verdadero dolor, que, por orden expresa del «cura grande» (el P. Dámaso), el cadáver de D. Rafael había sido desenterrado: el sepulturero, al recibir dicha orden, recibió además la de volver á enterrar los restos de aquel hereje en el cementerio de los chinos; pero como llovía y el trayecto no era corto, optó por echar el muerto al agua de la laguna: en medio de todo, según la lógica de aquel sencillote indígena, preferible era yacer en el fondo del lago á yacer entre los infieles hijos del Celeste Imperio. Ibarra enloqueció ó punto menos al oir la relación. Salió del camposanto y se encaminó á su casa, que la tenía, y muy buena, en su pueblo. En el camino se topó con Fr. Salví (sucesor del P. Dámaso en la parroquia del pueblo), y, mirándole de hito en hito, «se detuvo un momento». «Sólo un segundo duró la vacilacion: Ibarra se dirigió á él rápidamente, le paró dejando caer con fuerza la mano sobre el hombro y en voz apenas inteligible,

»—¿Qué has hecho de mi padre?, preguntó.»

Pero al caer en la cuenta de que Fr. Salví era ajeno en absoluto á la trastada de Fr. Dámaso, «abandonó al pobre P. Salví», y «se dirigió precipitadamente á su casa». ¡Ya estaba indispuesto con dos frailes, y no había hecho más que llegar á Filipinas!

Al día siguiente, Ibarra y el maestro de escuela de San Diego visitaron el sitio desde el cual había sido arrojado á la laguna el cadáver del padre de Crisóstomo, según versión que el sepulturero había hecho al pedagogo. Ibarra mostróse agradecido; y el maestro, que era un hombre honrado y de conciencia,— «¡No tiene V. que agradecérmelo! (exclamó). Debía muchos favores á su padre, y el único que le hice fué acompañarle al sepulcro.» —Crisóstomo y el maestro hablaron largo y tendido sobre la enseñanza en Filipinas: éste era amante de difundir la instrucción; pero no podía verificarlo con fruto, con todo el fruto que él anhelaba, porque el fraile-párroco se oponía á todo lo que fuera provechoso, señaladamente á que los niños aprendiesen el idioma castellano… «¡No seamos tan pesimistas!», fué la frase con que el buen Ibarra echó la llave al discurso del maestro. Separáronse, y Crisóstomo se dirigió al Tribunal (Junta municipal): presenció la sesión; oyó muchas tonterías que le llevaron á experimentar conmiseración por sus paisanos, tan zafios, tan majaderos, á causa precisamente de la educación político-social, impuesta por los frailes, que por rutina seguían.

«Han pasado tres días.» Seguimos en San Diego, adonde han llegado, con toda felicidad, María Clara y su vieja tía Isabel. Se hacen preparativos para la fiesta del pueblo, que muy en breve se celebrará con toda la esplendidez propia de los filipinos. Ibarra sale á ver á su novia, y al llegar á la puerta de la casa de ésta se halla con Fr. Salví. Ambos se saludaron cortésmente. Crisóstomo sube; tiene ideada una fiesta en el campo; invita á la familia de María Clara, á varios amigos y aun al propio P. Salví (contra el deseo de la novia, que sentía cierto misterioso miedo hacia el dicho fraile). La jira se verificó á la madrugada siguiente. Concurrieron á ella: María Clara, su vieja tía, «la alegre Sinang», «la severa Victoria», «la hermosa Iday» y «la pensativa Neneng», custodiadas por algunas viejas; Juan Crisóstomo y dos amigos suyos; todos los cuales embarcaron en una pagoda, y en ella se deslizaron por el lago. Como la ocasión era propicia, una de las muchachas pidió á María Clara que cantase algo.— «Todas mis canciones son tristes!» —objetó la novia de Crisóstomo; mas como insistiesen los excursionistas, Clara tomó el arpa y al son de sus cuerdas cantó esta canción:

«¡Dulces las horas en la propia patria
Donde es amigo cuanto alumbra el sol,
Vida es la brisa que en sus campos vuela,
Grata la muerte y más tierno el amor!

»Ardientes besos en los labios juegan,
De una madre en el seno al despertar,
Buscan los brazos á ceñir el cuello,
Y los ojos sonriense al mirar.

»Dulce es la muerte por la propia patria[21],
Donde es amigo cuanto alumbra el sol;
Muerte es la brisa para quien no tiene
Una patria, una madre y un amor.»

Las amigas de María Clara se enternecieron. Mas no tardó en restablecerse la alegría; la cual fué poco duradera, porque, de pronto, se presentó un caimán «arrollado sobre sí mismo» (?). El Piloto (un tal Elías) logró atrapar al reptil y subirlo á la plataforma de la embarcación; pero el caimán se las compuso de modo que tornó al lago llevándose al Piloto de reata. Las mujeres se asustaron. «Rápido como el rayo, cayó otro cuerpo al agua; apenas tuvieron tiempo de ver que era Ibarra.» — El Piloto le debía la vida; así se lo confesó. Y dándose por terminada aquella expedición tan pródiga en emociones, trataron de abordar á la orilla, «en aquel bosque de árboles perteneciente á Ibarra. Allí á la sombra y junto al cristalino arroyo almorzarían entre las flores ó debajo de improvisadas tiendas».

Ya en el bosque, y cuando más alegres estaban todos, descolgóse el lacio P. Salví. Todos comieron más o menos alegres, excepto el fraile, que estaba azoradísimo. (La noche antes había deslomado á palos, hasta matarlo, con ayuda del sacristán, á un niño monaguillo.) Concluyóse el almuerzo, y las muchachas se pusieron á jugar con un libro titulado «La rueda de la Fortuna»; y como esto no le pareciera bien al cura, tomó el libro y «rasgo con ira sus hojas»; y realizada tan brutal hazaña, el P. Salví se volvió al pueblo. Su marcha agradó á los de la fiesta: renació la alegría, y habría durado sin interrupción hasta el final si no hubiera sido por la inopinada presencia de cuatro guardias civiles (indígenas) con su sargento (español), el cual, por vía de saludo, disparó este aviso:

«—¡Quieto todo el mundo! ¡Un tiro al que se mueva!»

La patrulla iba buscando á un tal Elías (el Piloto), el mismo precisamente que, dos días antes, había aporreado á un fraile y, en otra ocasión no muy lejana, «arrojado en un charco» á un alférez de la Benemérita. Como el Piloto no se hallaba allí, los guardias se marcharon. La fiesta terminó felizmente al obscurecer. Crisóstomo tenía que añadir dos notas más en su lista de notas desagradables: la grosería de Fr. Salví y la sorpresa brutal de los guardias civiles.

«A la mañana del siguiente día» Ibarra fué á visitar al viejo Tasio, un filósofo indígena, pesimista sistemático, símbolo de los que valen y optan por no hacer ni decir nada, á cambio de disfrutar de algún sosiego; el viejo hallábase «inclinado sobre un libro en el que parecía escribir». Ibarra le habló de varias cosas, entre otras de los jeroglíficos que, al parecer, había el filósofo trazado en aquellas páginas; y como el viejo le arguyera que si escribía en cifra era precisamente para que nadie pudiera enterarse, su visitante le preguntó:

«—¿Y por qué escribe V. entonces si no quiere que le lean?

»—Porque no escribo para esta generacion, escribo para otras edades. Si ésta me pudiera leer, quemaría mis libros, el trabajo de toda mi vida; en cambio, la generacion que descifre estos caracteres será una generacion instruida, me comprenderá y dirá: «No todos dormían en la noche de nuestros abuelos!» El misterio ó estos curiosos caracteres salvarán mi obra de la ignorancia de los hombres, como el misterio y los extraños ritos han salvado á muchas verdades de las destructoras clases sacerdotales.»

Crisóstomo le habló del proyecto que él tenía de levantar á sus expensas un edificio-escuela en la localidad, y le mostró los planos. El filósofo lloró de emoción. Pasado un rato, ya repuesto, y como hombre que conocía el país, díjole á Ibarra que tan laudable propósito no llegaría á la meta, extendiéndose, con este motivo, en graves reflexiones. Su joven amigo aseguró que sí; que la escuela, «modelo en su género, como las de Alemania», sería un hecho, y muy pronto. Y se despidió y se fué, mascullando los pesimismos del filósofo, que tuvieron pronto un lenitivo en los optimismos de uno de los periódicos más serios de Manila, el cual dedicaba largo y campanudo artículo al proyecto del generoso Ibarra, á quien ponía en las nubes. Y llegó el día de la fiesta. Era el 11 de Octubre. Hubo una solemne función de iglesia. El P. Dámaso, ex párroco de San Diego, encargado del sermón, se desató en improperios desde el púlpito contra los hijos del país que sustentaban ideas de progreso: Ibarra padeció no poco oyéndole. Concluída la fiesta religiosa, se marchó á su casa dispuesto á no salir de ella hasta que se celebrase oficialmente la ceremonia de inaugurar la escuela que á su costa iba á erigirse. — Es de advertir que durante la misa, un hombre (el Piloto) le había dicho al oído:

«—En la ceremonia de la bendicion no os alejeis del cura, no descendais al foso, no os acerqueis á la piedra, que va la vida en ello!»

En efecto; llegó el día señalado; la cabria había sido construida con trampa, á fin de que la primera piedra aplastase al generoso filipino; pero éste, avisado, se las compuso de suerte que, aunque la cabria estalló, pudo salir sano y salvo de aquel trance.— «Al oir su voz, María Clara (que era una de tantas concurrentes) sintió que la abandonaban las fuerzas y cayó medio desmayada en brazos de sus amigas.» — Comentario del filósofo, cuando se enteró de lo ocurrido:

«—Mal comienzo, hm!»

Ibarra corrió á su casa á ponerse ropa limpia. «Estaba concluyendo de arreglarse, cuando un criado le anunció que un campesino preguntaba por él. Suponiendo fuese uno de sus trabajadores, ordenó que le introdujesen en su despacho ó gabinete de estudio, biblioteca á la vez que laboratorio químico.» El recién llegado no era otro que el Piloto, Elías. Éste y Crisóstomo sostuvieron larga plática. Elías le previno que tenía poderosos enemigos: Ibarra, que era todo buena fe, quedóse confuso!… Acabó por dar al olvido su conversación con el Piloto, y obsequió con un espléndido banquete á todo lo más lustroso de San Diego. Verificábase el banquete; á la mitad de la comida, recibiéronse telegramas del Capitán general anunciando su próxima llegada al pueblo, y que se hospedaría en casa de Tiago, padre de María Clara… Los frailes se disgustaron… ¡No estaba bien que en vez de parar en el convento, el General lo hiciese en casa de Tiago! «El cura grande» profirió algunas inconveniencias, y las más punzantes fueron enderezadas contra Ibarra; llegó á decir, dirigiéndose al Alcalde mayor (español), que era uno de los comensales:

«—V. ya conoce lo que es el indio: tan pronto como aprende algo, se las echa de doctor. Todos esos mocosos que se van á Europa…

»—Pero ¡oiga V. R.…!, interrumpió el Alcalde, que se inquietaba por lo agresivo de aquellas palabras.

»—Todos van á acabar como merecen, continuó; la mano de Dios se ve en medio, se necesita estar ciego para no verlo. Ya en esta vida reciben el castigo los padres de semejantes víboras… se mueren en la cárcel ¡je! ¡je! como sí dijéramos, no tienen donde…

»Pero no concluyó la frase. Ibarra, lívido, le había estado siguiendo con la vista; al oir la alusión a su padre, se levantó y de un salto, dejó caer su robusta mano sobre la cabeza del sacerdote, que cayó de espaldas atontado.

»Llenos de sorpresa y terror, ninguno se atrevió á intervenir.

»—¡Lejos!, gritó el joven con voz terible, y estendió su mano á un afilado cuchillo mientras sujetaba con el pié el cuello del fraile, que volvía de su atolondramiento; ¡el que no quiera morir que no se acerque!» —Nadie se acercó. Ibarra pateó al fraile, y le amenazó con clavarle el cuchillo que en la mano tenía.

Este episodio, naturalmente, produce la más grave de las notas en el «libro verde», ó sea en el de residencia de Ibarra en Filipinas. Ya estaba tildado; ya no podría tener felicidad en su país. Y todo, siempre, por culpa del fraile, la eterna pesadilla del Autor.

Pero llegó el General; le ofreció su apoyo; le elogió, y llevó su simpatía por Ibarra hasta el punto de brindarse á apadrinar la boda de éste con María Clara, que no tardaría en verificarse. Por cierto que ella, á consecuencia de los disgustos, enfermó. Su padre, Capitán Tiago, fué llamado al convento: al volver á su casa,

«—¡Lo que yo me temía!, prorrumpe al fin medio llorando. Todo está perdido! El P. Dámaso manda que rompa el compromiso, de lo contrario me condeno en esta vida y en la otra! Todos me dicen lo mismo, hasta el P. Sibyla! Debo cerrarle las puertas de mi casa [á Ibarra] y… ¡le debo más de cincuenta mil pesos! He dicho esto á los Padres, pero no han querido hacerme caso: ¿Qué prefieres perder, me decían, cincuenta mil pesos ó tu vida y tu alma? ¡Ay, S. Antonio! si lo hubiese sabido, si lo hubiese sabido!

»María Clara sollozaba.

»—No llores, hija mía, añadía volviéndose á ésta; tú no eres como tu madre que no lloraba nunca… no lloraba más que por antojos… El P. Dámaso me ha dicho que ha llegado ya un pariente suyo de España… y te lo destina por novio…

»María Clara se tapó los oidos.»

Á todo esto, en el pueblo había gran número de descontentos; infinidad de infelices perseguidos. Unos y otros, con Elías por interprete, querían que Ibarra los capitaṇeara para hacer la revolución; á lo menos para producir una asonada estupenda. La Guardia civil cometía atropellos de diario; los frailes hacían barrabasadas; la enseñanza andaba por los suelos; los vicios se protegían… Había que poner remedio á tantos males. Pero Ibarra no quiso acceder á lo que de él solicitaban los revolucionarios: en el cáliz de las amarguras de Crisóstomo quedaban aún las heces, y creyó del caso esperar hasta haberlas consumido. Según sus cálculos, siempre optimistas á pesar de los pesares, él no tendría nunca necesidad de ser adalid de perseguidos y descontentos. Precisamente á los pocos días de haber sido excomulgado por la pateadura que diera al P. Dámaso, volvió á la gracia de Dios de orden del Arzobispo, que había cedido á la influencia poderosa del Capitán general. Mas hé aquí que una noche, hallándose Ibarra en casa de su novia, se oyen detonaciones: era que habían asaltado los «descontentos» el cuartel de la Guardia civil. Ibarra comprendió que aquello era grave, y se fué á su casa á recoger los papeles: debió de darle el corazón que, a pesar de su inocencia, le podría pasar algo… Y le pasó, efectivamente: le llevaron preso. ¡Decíase que la conspiración estaba por él fraguada! En el corto tiempo que medió desde que llegó a su casa y el momento en que la Guardia civil le detuvo, pudo, sin embargo, meter en un saco papeles y dinero. Este saco quedó sobre la mesa… Elías, «saltando cercos y tapias, y trepando por una ventana», entró en el gabinete de Crisóstomo… La Guardia civil se acercaba; estaba ya á dos pasos… Elías «tomó entonces una resolucion: amontonó ropas y papeles en medio del gabinete, vació encima una lámpara de petróleo y prendió fuego. Ciñóse precipitadamente las armas, vió el retrato de Maria Clara, vaciló… lo guardó en uno de los saquitos, y llevándoselos, saltó por la ventana.»

Elías, hombre-Providencia para Crisóstomo, hizo esto precisamente á las pocas horas de haber sabido que Ibarra era biznieto de un español que había sido el causante de la ruina, de la desgracia y del desprestigio de toda la familia del Piloto.

Los frailes sacaron hondas y transcendentales deducciones de lo acaecido en el cuartel, y acusaron á Ibarra de haber pretendido realizar toda una revolución. Los aprehendidos por la Guardia civil fueron tratados cruelísimamente; atormentados de la manera más inhumana. Uno de ellos murió víctima del furor de los guardias; éstos pretendían que los bandidos declarasen que era Ibarra el organizador de la abortada revolución; y ninguno quiso declararlo, no embargante las torturas á que fueron sometidos. A Ibarra le condujeron á Manila. Entonces murió el filósofo, poco menos que de indignación. Los que habían sido amigos de Ibarra, nada querían con él; hasta renegaban de haberle conocido. La esposa del Capitán Tinong, antiguo amigo de Ibarra, creyó del caso, como medida previsora, regalarle al Capitán general «un anillo de mil pesos de valor»… Pero nada, absolutamente nada, resultaba contra Ibarra, si se exceptúa la cartita que tantos años llevó en el seno la joven María Clara… Los frailes se agitaron lo indecible para conseguir el fusilamiento del desgraciado muchacho.

Nos aproximamos al fin de la novela. Era de noche. Ibarra, por mediación de Elías, logra evadirse de la prisión; pudo hablar un rato con María Clara, y ella, que le amaba, reiteróle que le amaría siempre. Al propio tiempo le hizo una dolorosa confesión: acaba de saber que su verdadero padre, el que la había engendrado, no era Capitán Tiago, sino ¡el P. Dámaso! Así pudo colegirlo de dos cartas de su difunta madre, las cuales le fueron ofrecidas á cambio de la de Crisóstomo que ella había guardado tantos años en el seno…

Se separaron. Ibarra se volvió á la banca ó canoa en que por el estero había sido conducido, y en la cual estaba Elías… Ambos remontan el Pásig, el río que une el gran lago de Bay, donde está el pueblo de San Diego, con Manila… Pasan grandes apuros para no ser descubiertos. Pero los carabineros persiguen la banca, que iba ya cerca del lago: Elías decide arrojarse al agua, para que se le tome por Crisóstomo; suena un tiro: un hombre se hunde para siempre, y un poco de sangre tiñe la superficie del agua. Por Manila cunde la noticia de que Ibarra había muerto. Éste ganó tierra, con su saquito de alhajas bajo el brazo; y después de vagar dos días por el bosque, hambriento, encuéntrase á un muchachuelo, ex monaguillo del P. Salví, hermano de aquel otro á quien dicho fraile había matado á palos. Aquel niño, Basilio, no sabía qué hacer con el cadáver de su madre, que acababa de morir, loca, á causa de las persecuciones inicuas de que la hacía objeto la Guardia civil. (Pág. 349.)

[Ibarra:] «—¿Qué piensas hacer?

[Basilio:]«—¡Enterrarla!

»—¿En el cementerio?

»—No tengo dinero, y además no lo permitiría el cura.

»—¿Entonces…?

»—Si me quisiéseis ayudar…

»—Estoy muy débil… y se dejó caer poco a poco en el suelo, apoyándose con ambas manos en tierra; estoy herido… Hace dos días que no he comido ni dormido… ¡Escucha! continuó con voz más débil; habré muerto también antes que venga el día… A veinte pasos de aquí, á la otra orilla del arroyo hay mucha leña amontonada; tráela, haz una pira, pon nuestros cadáveres encima, cúbrelos y prende fuego, mucho fuego hasta que nos convirtamos en cenizas…

»Basilio escuchaba.

»—Despues, si ningun otro viene… cavarás aquí, encontrarás mucho oro… y todo será tuyo. Estudia!

»La voz del desconocido se hacía cada vez más ininteligible.

»—Ve á buscar la leña… quiero ayudarte.

»Basilio se alejó! El desconocido [Ibarra] volvió la cara hácia el Oriente y murmuró como orando:

»—Muero sin ver la aurora brillar sobre mi patria…! vosotros, que la habeis de ver, saludadla… no os olvideis de los que han caido durante la noche!»

María Clara se metió monja. Si Ibarra no hubiera muerto, ella, por obediencia, se habría casado con el español imbécil, aunque prometiéndose ser para Crisóstomo, único á quien amaba… Una noche, noche de tempestad, en el tejado del convento vióse á una mujer, que daba voces pidiendo auxilio. Aquella que parecía una sonámbula era María Clara, que huía de Fray Salví, el cual, á toda costa, quería profanar la pureza de la ex novia de Crisóstomo…


  1. La Independencia; La Democracia; Rizal: números citados.
  2. Fechado en Berlín, 5 de Marzo de 1887, se halla en su dicho cuaderno el cuento de Andersen Histoire d'une mére, traducido del alemán al francés por J. Rizal.
  3. Ya mencionada: que la mitad del Noli me tángere lo escribió en Madrid, una cuarta parte en París, y lo demás en Alemania.
  4. Según los periódicos filipinos tantas veces citados, Rizal fué ayudante de este profesor en Alemania; pero no fijan el punto. Rizal estuvo después en Leipzig, durante corto tiempo, y creemos que apenas practicó allí su especialidad. Finalmente, en Berlín, consta por el mismo Rizal que trabajó en la clínica del Dr. Schülzer. De lo que puede inferirse que su profesor Dr. Galezowsky residía en Heidelberg.
  5. «Su primera carta me la dirigió desde Heidelberg, remitiéndome una Aritmética Tagala, que, según él y todos los tagalos que conozco, está escrita en el más correcto y puro tagalo.» (Carta de Blumentritt á mi dirigida: Leitmeritz, 24 de Enero de 1897. Conservo el original) — La Aritmética á que se refiere el Prof. Blumentritt debe de ser la escrita por D. Rufino Baltazar Hernández (Manila, 1863), «natural y vecino del pueblo y cabecera de Santa Cruz de la provincia de la Laguna»; publicóse en castellano y tagalo.
  6. La transcripción es exacta, aun en los pormenores ortográficos.
  7. Una nueva prueba de su rectitud de conciencia: no gustaba de juzgar de plano de aquello que sólo conocía superficialmente.
  8. En La Solidaridad, núm. 21 (Madrid, 15 de Diciembre de 1889), donde se publicó por primera vez, el título es: Flores de Heidelberg; en La Independencia (número citado de 25 Septiembre 1898) aparece con el título: Á las Flores de Heidelberg, que nos parece más propio.
  9. Tomamos esta noticia de El Renacimiento, de Manila, correspondiente al día 19 de Junio de 1905. — A continuación de la traducción van los siguientes reglones: «También nos consta que nuestro insigne compatriota fué premiado con una medalla de plata por La Real Sociedad Económica de Amigos del País de Alemania por un modelado en cera para una medalla alegórica conmemorando el primer centenario de la fundación de dicha Sociedad y por la leyenda: 26 de Abril de 1881».
  10. En Enero de 1897. Firma el trabajo F. U., profesor de la Universidad de Heidelberg (?). Rizal hacia frecuentes «excursiones turísticas, para las cuales tuvo la misma afición que los ingleses y los alemanes». El Autor, según lo que se desprende de cuanto dice, trató á Rizal, que hablaba ya con bastante facilidad el difícil idioma de Schiller. — Noticia comunicada en carta particular por el Prof. Blumentritt al que esto escribe: Leitmeritz, 24 de Enero de 1897. Conservo el original.
    De los progresos que Rizal hiciera en el aprendizaje del alemán, baste decir que en Abril de 1887 leyó ante la Sociedad de Etnografía de Berlín un trabajo original intitulado Tagalische Verskunst (Arte métrica del Tagalo), el cual vió la luz en el Boletín de la Corporación.
  11. El P. Pablo Pastells, superior de los jesuítas de Filipinas en 1892, deseoso de atraer á Rizal al terreno en que fué educado, mantuvo con él una muy interesante correspondencia polémica: Rizal rehusó siempre tratar la cuestión política, fundándose en que no disfrutaba de la libertad necesaria, puesto que se hallaba deportado. Quedóse con copia de cuanto escribió al P. Pastells, y de sus copias se sacaron otras. Más adelante, al tratar de Rizal en el destierro, damos un extracto de sus cartas y copia de la fechada en Dapitan, á 11 de Noviembre de 1892, de la cual son los párrafos que en el texto se citan.
  12. La novela Noli me tángere, impregnada en efecto de espíritu germánico, comenzó á circular en 1887, recientes aún los resonantes sucesos de las Carolinas, por virtud de los cuales los españoles adquirieron una gran prevención contra todo lo de Alemania; prevención que, como era natural, en Filipinas se acentuó más que en ninguna otra parte.
  13. En materias religiosas, Rizal tenía una cultura nada común entre seglares. Estando en capilla, y á poco de haberse impresionado ante la diminuta imagen del Corazón de Jesús que él había tallado con un cortaplumas siendo un niño de catorce años, pidió confesión; pero los jesuítas no accedieron en el acto, pues le exigían que abdicase en absoluto previamente de sus ideas de «librepensador». «Hubo que entrar (dicen los jesuitas) en discusión para demostrarle lo desatentado de su modo de discurrir. Rizal había leído todo lo escrito por protestantes y racionalistas, y recogido todos sus argumentos. Se discutió el criterio ó regla de fe y la autoridad de la Iglesia. Admitidas éstas, arguyó sobre la Escritura, sobre el disentimiento de San Pedro y San Pablo, sobre el poder de hacer milagros, sobre la pena de muerte y la muerte de Ananía y Zafira, sobre la Vulgata de San Jerónimo, el texto griego y la traducción de la versión de los LXX, sobre el Purgatorio, sobre las variaciones de las Iglesias protestantes; mencionó el argumento de Balmes contra ellas, que quería desvirtuar, y sobre todo, discurrir acerca de la extensión de Redención, etc., etc.» —Rizal y su obra, cap. xvii.
  14. En muchos escritos suyos se hallan estas ó parecidas palabras: Nosotros, los filipinos, tendemos los brazos á los españoles; queremos ser sus hermanos, pero ellos nos rechazan, porque somos indios. — Recuérdese lo que queda dicho acerca de su preocupación sobre el menosprecio que él creia que los blancos hacían de los hombres de color. (Véase la página 92.) En esto no fué del todo justo Rizal.
  15. Noticia que me comunicó en carta fechada en Leitmeritz, 14 de Enero de 1897, que conservo.
  16. So la he oído á un filipino amigo mio; pero no he podido comprobar la exactitud de la noticia.
  17. Ha sido objeto de controversia el lugar de impresión de Noli me tángere. D. Vicente Barrantes, que ha pasado plaza de bibliógrafo(!), creía que había sido impresa en Barcelona (La España Moderna, Junio de 1889, pág. 144); otros, entre ellos un agustino distinguido, que en Manila, en casa de Valdezco(!)… Todos los que han dudado de que estuviera impresa en Berlín, sobre ignorar la vida de Rizal, ignoraban lo más elemental del arte tipográfico. Noli me tángere lleva este pie de imprenta, vulgarísimo en Alemania: «Berlin. | Berliner Buchdruckerei-Action-Gesellschaft. | Setzerinnen-Schule des Lette-Vereins». — Pero, sin necesidad del pie, hasta la fisonomía del impreso para que un crítico medianamente instruido en achaques tipográficos deduzca que la obra está hecha fuera de España, y por manos extranjeras precisamente.
  18. Noticia comunicada al que esto escribe por el Sr. Epifanio de los Santos; el cual añade: «Excusado es decir que los 300 pesos que costó la tirada fueron pagados inmediatamente por Rizal cuando recibió recursos de su familia. Rizal regaló las galeradas del Noli me tángere á Viola y el primer ejemplar con una dedicatoria autógrafa á su primer admirador, Viola. He visto este ejemplar, que Viola lo perdió durante la Revolución. — La familia de Rizal conserva otro de la edición príncipe con correcciones autógrafas».
  19. Para la transcripción nos valemos de la edición príncipe, única que visó el Autor; posteriormente se han hecho: la 2.ª, Manila, Chofré y Compañía, 1899; la 3.ª, Valencia, Sempere y Compañía, sin año (púsose á la venta en Junio de 1902), y la 4.ª, Barcelona, Maucci, 1908. En el capítulo Bibliografía Rizalina podrá ver el lector la lista de las traducciones.
  20. No hay asomos de exageración. Tan es cierto esto que dice Rizal, que basta recordar cómo y por qué fueron condenados á presidio algunos conspicuos filipinos, en 1872, por suponérseles complicados en los sucesos del Arsenal de Cavite de aquel año. Uno de los cargos más formidables que se hicieron contra D. Antonio María Regidor fué el que se hallaron en un aparador de su casa, «llenos de polvo», veinte ejemplares de la obra La Cuestión colonial, de Labra. (Véase el folleto Instancia elevada á S. M. el Rey por D. Antonio María Regidor y redactada por D. Manuel Silvela: Madrid, 1872.) El Sr. Regidor purgó en Marianas tan espantoso delito.
    Otro que también purgó en presidio culpas parecidas, fué D. Máximo Paterno, de quien dice su defensor, el inolvidable D. Germán Gamazo: «No fué, sin embargo, D. Máximo Paterno detenido, ni siquiera procesado, en los momentos próximos, áanteriores ó posteriores á la sublevación [de Cavite]. Tranquilo y confiado en su propia inocencia, se dedicó públicamente al cuidado de sus negocios desde el día 21 de Enero en que la insurrección tuvo lugar, hasta el 20 de Febrero, que los agentes de la autoridad militar le sacaron de su casa para llevarle á la fortaleza de Santiago. Procesósele, no obstante esta confianza y tranquilidad suya, claros indicios de que no le asaltaba el menor remordimiento; y lo que es más triste, se le condenó. El habérsele ocupado un número de El Eco Filipino [periódico que en Madrid defendía los intereses del clero secular]; el haber contribuido con una cantidad relativamente pequeña á la fundación de El Correo de Ultramar… fueron al parecer los únicos motivos de la sentencia.» (Véase el folleto: Instancia elevada al Consejo Supremo de la Guerra por D. Máximo Paterno y redactada por don Germán Gamazo: Madrid, 1873).
    Otro que fué á presidio, el sacerdote D. Agustín Mendoza, complicado asimismo en lo de Cavite. ¿Motivos? Oígase á su obogado defensor, don Rafael María de Labra: «todos los cargos que al exponente se le han hecho en la acusación fiscal, pueden reducirse á dos: el primero, la propagación de un periódico clandestino titulado El Globo, del cual nadie ha presentado un solo ejemplar, y el segundo la provocación de reuniones secretas, de las que la policía ni persona algun da la menor noticia.» (Véase el folleto: Instancia elevada al Poder Ejecutivo por D. Agustín Mendoza y redactada por D. Rafael María de Labra: Madrid, 1873).
    En una palabra: todo filipino que en su país sustentase ideas liberales, pero sobre todo si esas ideas las tenía en su casa en libros ó en periódicos, era antiespañol, filibustero, etc.; y si se ofrecía una oportunidad, debía esta aprovecharse para que fuese á presidio.
  21. Una vez más vese el anhelo de Rizal de morir por la patria.